Management 2025 : pourquoi les modèles traditionnels ne fonctionnent plus (et que faire à la place)

                                                                                    
Des collaborateurs réunis autour d’une table dans un espace de coworking moderne, illustrant un management collaboratif adapté au travail hybride et aux modèles de leadership distribués en 2025.

Le management en 2025 favorise des espaces collaboratifs et un leadership distribué, clés pour réussir la transformation managériale. 

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L’autorité verticale et le contrôle appartiennent au passé. En 2025, c’est la coopération, l’autonomie et la confiance qui fondent un management performant.

Cadres figés, hiérarchie verticale, décisions centralisées : le management d’hier vacille. En 2025, les entreprises qui persistent à appliquer des modèles traditionnels sont de moins en moins compétitives. Pourquoi ces approches ne suffisent-elles plus ? Et surtout, quels leviers activer pour accompagner cette transformation managériale profonde ? Éléments d’analyse et pistes d'action concrètes.

I. Le management traditionnel : un modèle à bout de souffle

Le modèle managérial classique – pyramidal, descendant, normatif – repose sur des principes de contrôle, de conformité et de hiérarchie. Si ces piliers ont structuré l’ère industrielle, ils montrent aujourd’hui des signes clairs d’essoufflement dans un monde devenu plus incertain, rapide et interconnecté.

Selon une étude de McKinsey (2024), 74 % des dirigeants estiment que leur organisation peine à répondre aux enjeux de transformation à cause de structures trop rigides. Le modèle du « manager-expert », centré sur l’autorité technique, n’est plus adapté à des équipes multiculturelles, hybrides, autonomes.

Les attentes des salariés ont également changé : d’après une enquête de l’IFOP pour Malakoff Humanis, 61 % des salariés souhaitent un management fondé sur la confiance, la reconnaissance et la participation. Ils rejettent l’idée d’un management autoritaire ou distant, jugé déconnecté des réalités du terrain.

Facteurs d’obsolescence du modèle traditionnel :

  • Ultra-centralisation des décisions

  • Faible agilité face à l’imprévu

  • Culture du contrôle au détriment de la créativité

  • Mauvais alignement avec les aspirations générationnelles (Gen Z, Millennials)

II. Ce qui a changé : ruptures culturelles, économiques et technologiques

Le contexte post-2020 a profondément modifié le paysage du travail. Trois grandes ruptures expliquent l’inadéquation des modèles managériaux anciens.

 1. L’ère du travail hybride et distribué

Le télétravail s’est imposé comme une norme dans de nombreux secteurs. Travailler à distance exige un style de management basé sur la délégation, la clarté des objectifs et la responsabilisation. Un rapport du World Economic Forum (2024) souligne que 62 % des entreprises ayant maintenu des pratiques de contrôle intensif à distance ont vu leur taux de désengagement grimper.

2. La montée en puissance de la quête de sens

Les salariés veulent comprendre leur contribution à l’impact global de l’entreprise. La génération Z, notamment, est plus attentive à l’éthique, à la transparence et à la responsabilité sociale. Une étude réalisée par Glassdoor révèle que 79 % des employés évaluent la culture d’entreprise avant d’accepter un emploi.

3. La transformation numérique et l’automatisation

L’intelligence artificielle et l’automatisation déplacent les missions vers des tâches plus complexes, humaines et relationnelles. Le rôle du manager évolue vers celui de coach, facilitateur ou catalyseur de compétences. Les méthodes descendantes deviennent inefficaces pour accompagner cette mutation.


Deux jeunes professionnels concentrés lors d’une session de coaching à distance, illustrant les pratiques managériales et le mentorat dans un contexte de travail hybride en 2025.

Le coaching managérial à distance est un pilier de l’accompagnement des équipes hybrides en 2025. 

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III. Quelles conséquences concrètes pour les entreprises ?

Les organisations qui restent figées dans des schémas managériaux dépassés s’exposent à plusieurs risques majeurs :

  • Baisse de l'engagement : Le dernier baromètre Gallup (2024) montre que seuls 14 % des collaborateurs français se disent "pleinement engagés". Le style de management en est l’un des premiers facteurs explicatifs.

  • Turnover élevé : Un management autoritaire ou rigide pousse les talents vers des entreprises plus ouvertes et participatives. Les coûts de recrutement et de formation explosent.

  • Ralentissement de l’innovation : Les structures trop normées étouffent l’initiative. L’innovation vient rarement d’un environnement contrôlé, mais d’un climat de confiance.

  • Risque réputationnel : En période de forte transparence, une culture managériale jugée "toxique" ou rétrograde peut nuire gravement à la marque employeur.

IV. Quels nouveaux modèles émergent en 2025 ?

Les alternatives aux modèles classiques s’ancrent dans des logiques d’horizontalité, de coopération et d’autonomie. Parmi les plus visibles :

1. Le management par la confiance

Plutôt que de vérifier en permanence, les managers misent sur la clarté des objectifs, l'autonomie des moyens et des rituels de synchronisation réguliers. Cette approche favorise la responsabilisation et réduit les tensions.

🔍 Exemple : Le modèle de management basé sur l’intention défini par David Marquet dans "Turn the Ship Around!" est aujourd’hui repris dans plusieurs grandes organisations.

2. Le leadership distribué

Les décisions sont partagées, les compétences transversales valorisées. Ce modèle favorise l’innovation et donne aux collaborateurs une voix active dans la conduite du changement. Il s’appuie souvent sur des cercles ou des équipes auto-organisées.

3. La co-construction des objectifs

Plutôt que de fixer des objectifs descendants, les managers impliquent leurs équipes dans leur définition. Cela favorise l’alignement stratégique et l’engagement opérationnel. Le recours à des outils comme OKR (Objectives & Key Results) devient courant.                                                                                                                                                                                         

Deux collègues en pleine séance de coaching managérial moderne, illustrant l’évolution du leadership collaboratif dans un environnement de travail hybride en 2025.

Le leadership collaboratif s’appuie sur des échanges sincères et du coaching managérial régulier pour relever les défis du travail hybride en 2025.


 V. Réussir la transition : leviers et conditions de succès

Transformer un modèle managérial est un chantier stratégique. Il ne s’agit pas seulement de modifier des rôles, mais de faire évoluer la culture d’entreprise. Voici les leviers clés :

Pour les dirigeants :

  • Affirmer un rôle exemplaire et une vision claire du nouveau modèle

  • Communiquer sur les objectifs de transformation avec transparence

  • Créer des espaces de feedback entre niveaux hiérarchiques

 Pour les RH :

  • Accompagner les managers dans leur montée en compétences (coaching, peer-learning)

  • Repenser les référentiels de compétences et les parcours managériaux

  • Développer des indicateurs de leadership plus qualitatifs (feedbacks 360°, baromètres de climat)

 Pour les managers :

  • Adopter des postures d’écoute, de mentorat et de facilitation

  • Mettre en place des rituels de suivi adaptés à des équipes hybrides

  • Créer des moments de reconnaissance, même à distance

    Bonnes pratiques issues du terrain :

  • Mise en place de binômes manager-collaborateur pour co-construire les plans d’action

  • Déploiement d’outils collaboratifs (type Notion, Klaxoon, Miro) pour dynamiser l’intelligence collective

  • Formation à la prise de décision partagée et à la gestion des conflits

 VI. Indicateurs à suivre pour piloter la transformation managériale

Pour évaluer l’impact des nouvelles pratiques, certaines métriques s’imposent :

  • Employee Net Promoter Score (eNPS) : indicateur de satisfaction interne

  • Taux de recommandation managériale : confiance envers son responsable direct

  • Indice de leadership inclusif : niveau perçu d’équité, d'écoute et de participation

  • Feedbacks 360° anonymisés : qualité du climat managérial

  • Taux de participation aux initiatives collectives

 VII. Conclusion – Vers un management en phase avec le réel

L’enjeu aujourd’hui n’est plus d’optimiser l’ancien modèle, mais d’en adopter un nouveau : adaptatif, humain, partagé. Repenser le rôle du manager, c’est aussi refonder la relation au travail. Ce défi culturel exige courage, engagement et apprentissage collectif.

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