Management 2025 : pourquoi les modèles traditionnels ne fonctionnent plus (et que faire à la place)
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Réunions hybrides : favoriser la collaboration d’équipe grâce à la technologie en 2025. |
- I. Le management traditionnel : un modèle à bout de souffle
- II. Ce qui a changé : ruptures culturelles, économiques et technologiques
- III. Quelles conséquences concrètes pour les entreprises ?
- IV. Quels nouveaux modèles émergent en 2025 ?
- V. Réussir la transition : leviers et conditions de succès
- VI. Indicateurs à suivre pour piloter la transformation
- VII. Conclusion – Vers un management en phase avec le réel
Management : pourquoi 80 % des modèles traditionnels ne fonctionnent plus en 2025 ?
Cadres figés, hiérarchie verticale, décisions centralisées : le management d’hier vacille. En 2025, les entreprises qui persistent à appliquer des modèles traditionnels sont de moins en moins compétitives. Pourquoi ces approches ne suffisent-elles plus ? Et surtout, quels leviers activer pour accompagner cette transformation managériale profonde ? Éléments d’analyse et pistes d'action concrètes.
I. Le management traditionnel : un modèle à bout de souffle
Le modèle managérial classique – pyramidal, descendant, normatif – repose sur des principes de contrôle, de conformité et de hiérarchie. Si ces piliers ont structuré l’ère industrielle, ils montrent aujourd’hui des signes clairs d’essoufflement dans un monde devenu plus incertain, rapide et interconnecté.
Selon une étude de McKinsey (2024), 74 % des dirigeants estiment que leur organisation peine à répondre aux enjeux de transformation à cause de structures trop rigides. Le modèle du « manager-expert », centré sur l’autorité technique, n’est plus adapté à des équipes multiculturelles, hybrides, autonomes.
Les attentes des salariés ont également changé : d’après une enquête de l’ IFOP pour Malakoff Humanis, 61 % des salariés souhaitent un management fondé sur la confiance, la reconnaissance et la participation. Ils rejettent l’idée d’un management autoritaire ou distant, jugé déconnecté des réalités du terrain.
- Ultra-centralisation des décisions
- Faible agilité face à l’imprévu
- Culture du contrôle au détriment de la créativité
- Mauvais alignement avec les aspirations générationnelles (Gen Z, Millennials)
II. Ce qui a changé : ruptures culturelles, économiques et technologiques
1. L’ère du travail hybride et distribué
Le télétravail s’est imposé comme une norme dans de nombreux secteurs. Travailler à distance exige un style de management basé sur la délégation, la clarté des objectifs et la responsabilisation. Un rapport du World Economic Forum (2024) souligne que 62 % des entreprises ayant maintenu des pratiques de contrôle intensif à distance ont vu leur taux de désengagement grimper.
2. La montée en puissance de la quête de sens
Les salariés veulent comprendre leur contribution à l’impact global de l’entreprise. La génération Z, notamment, est plus attentive à l’éthique, à la transparence et à la responsabilité sociale. Une étude réalisée par Glassdoor révèle que 79 % des employés évaluent la culture d’entreprise avant d’accepter un emploi.
3. La transformation numérique et l’automatisation
L’intelligence artificielle et l’automatisation déplacent les missions vers des tâches plus complexes, humaines et relationnelles. Le rôle du manager évolue vers celui de coach, facilitateur ou catalyseur de compétences. Les méthodes descendantes deviennent inefficaces pour accompagner cette mutation.
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Le coaching managérial soutient les pratiques collaboratives dans un environnement de travail hybride. |
III. Quelles conséquences concrètes pour les entreprises ?
- Baisse de l'engagement : seuls 14 % des collaborateurs français se disent "pleinement engagés".
- Turnover élevé : un management autoritaire pousse les talents à quitter l’entreprise.
- Ralentissement de l’innovation : les structures rigides étouffent l’initiative.
- Risque réputationnel : une culture managériale toxique nuit à la marque employeur.
IV. Quels nouveaux modèles émergent en 2025 ?
1. Le management par la confiance
Plutôt que de vérifier en permanence, les managers misent sur la clarté des objectifs, l'autonomie des moyens et des rituels de synchronisation réguliers. Cette approche favorise la responsabilisation et réduit les tensions.
🔍 Exemple : Le modèle de management basé sur l’intention défini par David Marquet dans "Turn the Ship Around!" est aujourd’hui repris dans plusieurs grandes organisations.
2. Le leadership distribué
Les décisions sont partagées, les compétences transversales valorisées. Ce modèle favorise l’innovation et donne aux collaborateurs une voix active dans la conduite du changement.
3. La co-construction des objectifs
Plutôt que de fixer des objectifs descendants, les managers impliquent leurs équipes dans leur définition. Cela favorise l’alignement stratégique et l’engagement opérationnel.
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Le leadership moderne encourage des échanges sincères et du coaching pour accompagner la transformation du travail hybride en 2025. |
V. Réussir la transition : leviers et conditions de succès
Pour les dirigeants :
- Affirmer un rôle exemplaire et une vision claire du nouveau modèle
- Communiquer sur les objectifs de transformation avec transparence
- Créer des espaces de feedback entre niveaux hiérarchiques
Pour les RH :
- Accompagner les managers dans leur montée en compétences (coaching, peer-learning)
- Repenser les référentiels de compétences et les parcours managériaux
- Développer des indicateurs de leadership plus qualitatifs (feedbacks 360°, baromètres de climat)
Pour les managers :
- Adopter des postures d’écoute, de mentorat et de facilitation
- Mettre en place des rituels de suivi adaptés à des équipes hybrides
- Créer des moments de reconnaissance, même à distance
Bonnes pratiques issues du terrain :
- Mise en place de binômes manager-collaborateur pour co-construire les plans d’action
- Déploiement d’outils collaboratifs (type Notion, Klaxoon, Miro) pour dynamiser l’intelligence collective
- Formation à la prise de décision partagée et à la gestion des conflits
VI. Indicateurs à suivre pour piloter la transformation
Pour évaluer l’impact des nouvelles pratiques, certaines métriques s’imposent :
- Employee Net Promoter Score (eNPS) : indicateur de satisfaction interne
- Taux de recommandation managériale : confiance envers son responsable direct
- Indice de leadership inclusif : niveau perçu d’équité, d'écoute et de participation
- Feedbacks 360° anonymisés : qualité du climat managérial
- Taux de participation aux initiatives collectives
VII. Conclusion – Vers un management en phase avec le réel
Les modèles traditionnels ont servi leur époque, mais ne correspondent plus aux enjeux du monde professionnel de 2025. Le défi actuel n’est pas technologique, mais culturel. Il s'agit de faire émerger un management plus humble, plus participatif et plus humain.
Transformer le management, c’est aussi redonner du sens au travail, restaurer la confiance et faire émerger une nouvelle forme d’intelligence collective.
💬 Et vous, votre organisation est-elle prête à remettre en question ses anciens réflexes ?